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Set 5 : Big band, hard rock

(5 tambours, 6 cymbales, 1 cloche)

Set 5 : Big band, hard rock
  • Légende
    • 1 : Charleston 14" ou 15''
    • 2 : Crash 18''
    • 3 : Splash 8''
    • 4 : Ride 22''
    • 5 : Crash-ride 20''
    • a : Caisse claire 14 x 5 ou 6,5''
    • b : Tom suspendu 12'' ou 13''
    • c : Tom basse piccolo 14'' ou 15''
    • d : Tom basse 16'' ou 18''
    • e : Grosse caisse 24'' ou 26''
    • I : Cloche de vache moyenne

La particularité de ce set, à part le léger surdimensionnement de chaque instrument (ce qui lui donne une connotation puissante, grave et résonante) c'est une légère augmentation de la quantité et variété d'instruments (une seule splash et une cloche en plus, en fait).

La disposition est très différente car elle décale deux toms sur la droite (deux toms basses) pour privilégier une position très confortable de la ride, près de la caisse claire. C'est un choix qui va à l'encontre de la descente de tom de type rock (en frisé continu) et privilégie le jeu de la ride conjointement à la caisse claire, ce qui est très be-bop.

Pas étonnant que l'on retrouve donc ce type de set pour les grosses formations (big bands) ou aimant les décibels (hard rock).

Les premiers à l'utiliser étaient donc les batteurs de big band des années 1940 : Gene Krupa, Cozy Cole, "Big" Sid Catlett, Ray Bauduc, Buddy Rich et Louie Bellson (mais avec deux grosses caisses et pédales, une crash à gauche du charleston au lieu de la splash et à la fin de sa vie une chinoise sous la ride à droite, deux rototoms au dessus des toms basses et deux autres toms suspendus aigus de 10"  et 8" à gauche du charleston), qui l'utilisèrent jusqu'à la fin de leur vie, même en intégrant de nouveaux styles de jeu : latin-jazz, fusion, etc. (comme Buddy Rich). Plus récemment (années 1990), des batteurs comme Brian Blade (Joshua Redman) ou Bill Stewart (Pat Metheny, Michael Brecker) ont adoptés un set similaire.

Notez qu'à l'époque, la fixation de tom sur fût de grosse caisse n'existait pas, ce qui peut partiellement expliquer la coupure entre les toms.

En hard rock, citons John Bonham (Led Zeppelin, sans splash et avec parfois deux timbales classiques à gauche du charleston et un tam-tam (grand gong plat chinois) suspendu verticalement dans son dos), Mitch Mitchell (Jimi Hendrix, sans splash), années 1960-70, et plus récemment (années 1990) Chad Smith (Red Hot Chili Peppers, avec une plus grande splash (10") placée à la gauche du charleston et avec l'ajout d'une cymbale chinoise explosive de 21", percée de manière rayonnante, conçue spécialement pour lui (en 2010: "Holy" China) à l'extrême droite), qui sont aussi des hommes de grande taille, ce qui peut également justifier le surdimensionnement des éléments de leur batterie (qui sont de toute façon sonorisées avec des microphones).

Remarquez enfin le fort contraste entre la minuscule splash et les autres instruments, pour créer des effets de surprise voire comiques (Buddy Rich était un véritable " clown " sur scène parfois, mimant Remonter les coups de pied avec les mains, jouant des roulements avec une baguette l'une contre l'autre, jonglant avec les baguettes, étouffant la splash avec la main, etc., dans la tradition de " l'homme orchestre " de foire ou de cirque européen).

Marc De Douvan, mars 2006, augmentation: mars 2015.

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