Les premières pinces et attaches apparaissent dès les années 1920, avec la commercialisation et la standardisation des premières batteries, pour suspendre les petits instruments (cloches, wood-block, toms-tom chinois, instruments de petite taille qui ne nécessitaient pas de grosses attaches (photo: Buddy Rich dans un spectacle de batterie solo en 1922, âgé de 5 ans!)).
On a aussi rapidement l'idée d'attacher une tige à la grosse caisse pour suspendre une cymbale, prémices de la ride (qui n'apparaît véritablement qu'avec Kenny Clarke, au moment du Be-bop, dans les années 1950). L'idée d'attacher les toms au fût de la grosse caisse n'apparaît qu'avec le rock'n roll et la pop music (avec instruments amplifiés qui nécessitaient une frappe puissante du batteur et des attaches en conséquence), dans les années 1950 (avant le plus petit tom était attaché au cercle de grosse caisse ou avec un pied individuel, ce qui rendait difficile une extension en hauteur, au dessus de la grosse caisse, et les éloignaient en rendant les passages difficiles (voir photo de Gene Krupa ci-dessus, en 1946)).
Il existe plusieurs systèmes d'attaches de toms, qui pénètrent dans la grosse caisse. Le plus archaïque et le moins fiable et intéressant sur le plan sonore (il atténue les vibrations) est un système bas de gamme avec des tubes en "L" (un par tom), qui pénètrent directement dans les toms. Ce système a l'inconvénient de se dérégler trop facilement quand on donne des coups sur les toms.
Un système plus récent et convainquant à mon sens, propose de faire pénétrer une tige en "L" dans une coquille supplémentaire vissée sur le fût du tom (plus stable et altère moins le son). D'abord avec une rotule crantée, le réglage de l'inclinaison du tom trouve son véritable accomplissement (pour moi) avec la rotule sphérique prise dans une mâchoire, qui permet toutes les positions et un serrage rapide et fiable. L'adjonction de "bagues mémoires", vissés par une clé carrée (comme les tirants), à divers niveaux des tubes (au dessus de la grosse caisse et sous les coquilles des toms), pour empêcher les glissements et dérèglement, est aussi un progrès récent considérable (et que j'estime indispensable: cela évite de re régler ses instruments toutes les 5 mn (une fois tous les 6 mois suffit, avec ce système, les vibrations entraînant inévitablement un léger dévissage)).Enfin, l'innovation la plus récente propose une fixation de la coquille du tom au niveau du cercle de tension ou des tirants, ce qui altère encore moins la résonance du fût.
Les "pinces" sont des attaches à écrou papillon, qui se fixent à un tube (de rack, pied de cymbale ou attache de tom). Elles peuvent tout simplement relier deux éléments (double pince) ou présenter une extension pour attacher cymbale, cloche ou tom.
Les stands de cloches sont constitués d'une barre pleine et fine en "L" (comme pour les toms avec coquilles, mais attention, le diamètre ne correspond pas toujours pour toutes les marques de cloche) et d'une pince avec rotation. On peut y fixer des cloches, des wood-blocks, des tambourins prévus à cet effet (avec attache). Il existe des stands de cloche avec mâchoire, pour les fixer sur le "rim" de grosse caisse.
Enfin, il existe des adaptateurs pour cloche de vache non munies de vis de serrage, et agogo, pour pouvoir les fixer à des stands de cloche.
En fait, au jour d'aujourd'hui, tous les instruments de percussions peuvent être suspendus dans un kit de batterie, grâce à toutes ces extensions (renseignez-vous bien auprès d'un revendeur spécialisé).
Vous avez même des pinces crocodiles individuelles pour micro, qui se fixent sur le rim ou un tube.
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