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La cymbale "chinoise"

cymbale chinoise montée sur un pied (stand)

La cymbale chinoise (ou "china") vient de temps immémoriaux et fut intégrée dès l'origine à la batterie moderne (importées de Chine, elles possédaient un dôme central proéminent, pour les prendre dans la main (voir photo ci-dessous)), mais tomba un peu en désuétude avec l'apparition de la cymbale "splash" dans les années 1930. Il s'agit d'une cymbale dont les bords sont recourbés, ce qui accentue sa vitesse de crash et de résonance. On en trouve aujourd'hui dans toutes sortes de dimension et finition (de 10 à 22'' de diamètre).

cymbale Zildjian Oriental China Trash 16"

cymbale Zildjian Oriental China Trash 16

Un peu comme les "splashs", la cymbale chinoise ne peut quasiment se jouer qu'en saturation, mais son exceptionnelle vitesse d'extinction de sa résonance, lui permet d'être jouée distinctement en "ride". Le son qui en résulte est sombre, baveux, sec et puissant, "explosif", très apprécié par les batteurs de Jazz-Rock et de Métal, qui aiment l'expression de la violence.

Un des premiers à l'avoir popularisée (à nouveau) fut Billy Cobham dans les années 1970, en y jouant à l'envers, avec le manche sur la tranche (c'est la méthode consacrée, pour ne pas abîmer la baguette avec le tranchant recourbé de la cymbale, mais les premiers batteurs qui utilisaient déjà des chinoises importées de Chine, l'utilisaient à l'endroit (dôme en haut) et parfois avec des rivets).

Al Foster est aussi un grand fan de cette cymbale, qu'il utilise comme une ride, en ping.Aujourd'hui, nombre de batteurs dans tous les styles l'ont adoptée pour donner un accent très brutal, surtout dans les musiques amplifiées et électriques.

Dave Weckl a popularisé dans les années 1980, le jeu de la cymbale chinoise combinée à une crash (la cymbale chinoise étant posée à l'endroit sur une crash) qui donne un son de chinoise plus feutré et résonnant (par la combinaison des qualités des deux cymbales en question).

Remonter

Citons enfin Terry Bozzio, qui s'est constitué tout un set de cymbales chinoises (pas moins de 14!), mais plus épaisses que les modèles traditionnels et partiellement ciselées (qu'il a fait fabriquer spécialement pour lui (marque Sabian, modèle Radia)), pour en jouer comme d'un clavier accordé.

Extraits de musique de percussion traditionnelle chinoise avec cymbales chinoises, temple blocks, gongs et tambour ("tom-tom" chinois, ancêtre du tom de batterie) joué avec baguettes (percussions Tang de Xiang):


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