English: : Grands batteurs






Cours
Sélection de CD, DVD ou livre

Starr Ringo

Musiciens ou groupes:

The Beatles, Ringo’s All-Star Band

Biographie et commentaire

Ringo Starr (Richard Starkey (1940, Liverpool)) est sans doute le premier véritable batteur de pop music de l’Histoire, avec un jeu simple et original à la fois. Alors que la plupart des batteurs de l’époque se contentaient d’accompagner servilement et mécaniquement le chanteur, Ringo initie avec les Beatles (premier album « Please please me », 1963) un nouveau style de batterie où chaque morceau est l’occasion de rythmiques et breaks particuliers et mnémotechniques (la recette de base d’une composition populaire). Exemples représentatifs : « Ticket to ride » (1965) avec un break beat très hard rock avant la lettre avec une alternance de flas et de coups de grosse caisse, ou le break répétitif de « Come Together » (1969) avec des triolets qui passent du charleston aux tambours. Le succès des Beatles n’est donc pas un hasard et leurs compositions sont encore reprises abondamment et servent de modèles à nombre de groupes de pop (surtout en Angleterre évidemment). Leur idée géniale principale est de s'être inspiré avec brio de la musique classique et médiévale européenne. Il existe même une mélodie reprise littéralement à Jean-Sébastien Bach, l'archétype du classicisme européen (« Blackbird » (« The Beatles », « White album ») 1968, inspiré de la "Bourrée en mi mineur" (BWV 996), de J. S. Bach). Les choeurs polyphoniques sont aussi une marque de fabrique des Beatles, dont les Beach Boys ou les Supremes américains sont certainement les inspirateurs et les meilleurs continuateurs, les Bee Gees (Brothers Gibb). L'influence américaine va du blues au mambo (Ringo Starr utilise parfois des bongos, et double les afterbeats de caisse claire un temps sur deux, comme la rumba cubaine jouée aux congas (swinguée : « Love me do », premier single, 1962), typique aussi du Rhythm’n Blues (Chuck Berry, etc.), ou des ornementations de cymbales sur le modèle des maracas (« I feel Fine » 1964) qui n’est pas sans rappeler le rock mexicain d’un Ritchie Valens (« La Bamba » 1958)). Les Beatles furent parmi les premiers à intégrer la musique indienne traditionnelle dans un morceau de pop ("Love you to", album Revolver, 1966). Ringo peut alterner entre un jeu rock binaire très carré, un swing ternaire (« folk blues » ou "half time shuffle", un des premiers à utiliser ce concept avec Mitch Mitchell (Jimi Hendrix Experience) et Bernard Purdie ("Coffee cold", Galt Mc Dermot « Shapes of Rhythm », 1966) à la même époque ("A Day in the life", Sergent Pepper, 1967)) ou un entre deux qui n’est pas sans rappeler le jeu d’un Steve Gadd, plus tard. Le « half time shuffle » fit plus tard la célébrité de Jeff Porcaro (Toto) et John Bonham (Led Zeppelin). « Sergent Pepper » est d’ailleurs considéré par certains historiens comme le point de départ du « rock progressif ». Réduire les Beatles au Rock'n Roll est un non-sens et le magnifique et avant-gardiste film "A Hard Days Night", où ils jouent leur propre rôle avec un sens profond de l'auto dérision, montre à quel point ils se sentent plus victimes que profiteurs du "Star System". Les Beatles accumulent néanmoins les records mondiaux et historiques de popularité comme celui de ventes de disques tous supports confondus (plus de 1 milliard !) ou du nombre d’albums classés numéro 1 des ventes internationales.

Marc De Douvan, publication: 3 janvier 2006.

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