English: : Grands batteurs






Cours
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Stubblefield Clyde

Musiciens ou groupes:

James Brown, Ben Sidran, Otis Redding,John Scofield, Bootsy Collins, Pee Wee Ellis, Garbage

Biographie et commentaire

Clyde Stubblefield (né à Chattanooga, Tennesse en 1943) intégra le groupe de James Brown (« The Godfather of Soul ») presque dès ses débuts (1967) et y insuffla sa patte, avec des rythmes complexes ("breaks beats" ou "displaced beats", exemples: « Out of Sight », « Cold Sweat », « I got the Feelin’ » (1967), déjà initiés par Buddy Rich en 1966 dans une reprise de Stevie Wonder : « Up Tight », album « Swingin' New Big Band ») et marque le légendaire album « Sex Machine » (1970). C’est un des plus grands pionniers de la batterie funk qui reste encore d'actualité compte tenu de la sophistication, virtuosité et l’avant-gardisme de son jeu. L’usage des "notes fantômes" (« ghost notes »), notamment avec des "tras" (rebonds), "rim shot" pour les notes accentuées et "shuffles" à la grosse caisse en complémentarité des "backbeats" ("flas" pied droit /main gauche), "moulins" unisson main droite pied droit, font partie de ses marques de fabrique (à l’instar de Mitch Mitchell (Jimi Hendrix), Carmine Appice (Vanila Fudge) ou Bernard Purdie (Aretha Franklin), et qu’on retrouve chez tous les grands batteurs de funk et jazz rock depuis, comme Jack De Johnette, Steve Gadd, David Garibaldi, Gerry Brown, Harvey Mason, Lenny White, Billy Cobham, Dave Weckl, Dennis Chambers et même Horacio Hernandez). Le "Drum'n'bass" s'est énormément inspiré de ce type de phrases de batterie (par des scratchs, montages, boîtes à rythme ou tout simplement samples). Il serait le batteur le plus "samplé" de l'histoire (je rappelle qu'en principe, il n'y a pas de batteur de Rap mais seulement des samples de batteurs de funk, en général). Clyde jouait souvent en duo avec un autre batteur plus "carré" comme John Jab'o Starks, avec James Brown, et ils ont ensemble participé à une vidéo pédagogique d'anthologie (« Soul of The Funky drummers »). James Brown était lui-même batteur et insuffla aussi ses propres idées au jeu de Clyde (comme le fait de jouer des rim shots sur le premier temps de la mesure, ce qui est très déstabilisant et africain pour des oreilles occidentales, et l’inverse du rock,), comme l'atteste des dialogues, figurant sur certains enregistrements de studio (« Cold Sweat alternate take », 1967, version inédite avec en prime un solo de Clyde, figurant dans la compilation « Foundations of Funk », PolyGram, 1996, un must). James fut sûrement lui-même inspiré par le batteur de Fela, Tony Allen, les inventeurs de l’Afrobeat, quand ils se rencontrèrent lors de tournées respectives en 1970, au Nigeria et aux Etats Unis. La musique latine est aussi une influence majeure des rythmiques funk de James Brown, puisqu’on retrouve le rythme de la "clave" à la caisse claire ( « Get it together », 1967, par John « Jab’O » Starks, cette fois) ou la bossa à l’envers, typique aussi du New Orleans (Cajun, Marching Bands). Incontournable pour tout batteur de funk ou R'n'B mais aussi pour tous les styles, tant son influence a marquée la batterie contemporaine, du jazz rock au Métal, en passant par le rap et la pop.

Marc De Douvan, publication: 10 décembre 2007.

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