Guem, Zaka percussions, Rahmann, Intercommunal Free Dance Music Orchestra, Louis César Ewandé, Didier Lockwood
Algérien d'origine nigérienne (né en 1947), initié au « Diwan » (culte algérien intégrant des percussions) dès l’enfance par sa famille, Guem s’installe à Paris dans les années 1960 pour devenir d’abord Footballer professionnel, puis commencera une carrière de percussionniste dans des formations de jazz fusion (« Rahmann », 1979, avec Didier Lockwood), avant de créer ses propres disques et compositions avec exclusivement des percussions (dans la tradition africaine). Guem est un des premiers percussionnistes à s'enregistrer en rerecording, en solo, pour élaborer des polyrythmies et à mélanger toutes sortes de percussions aux techniques et origines diverses (de toutes les parties de l'Afrique et d’Amérique) qu'il maîtrise à merveille (djembé, congas, timbales, crotales maghrebins (« krakebs »), cloches de vaches, bongos, maracas, etc.). Son approche mélodique et très composée des percussions (il joue avec 5 congas synthétiques) lui permet de captiver un auditoire européen populaire, sans avoir recours à des instruments accordés (même des xylophones par exemples, qui sont quand même des instruments de percussion). Un modèle quasi unique du genre (avec Mino Cinelu, peut-être, mais ce dernier a une approche plus jazz) avec une culture "panafricaine" traditionnelle impressionnante, intégrant aussi le Brésil et Cuba (et caraïbes en général), et peut-être unique au monde actuellement.
Marc De Douvan, publication: 22 novembre 2006.
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